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OLIVE KAMANYANA

Communiqué de presse - Gatineau, le 06 mai 2024

Taxe sur l’immatriculation : le Conseil municipal doit y réfléchir davantage !

Par Olive Kamanyana, candidate à la mairie de Gatineau
Une taxe d’immatriculation contestée par la population gatinoise

Je suis pour le transport en commun afin de réduire les gaz à effet de serre causés par le secteur des transports. Cependant, je déplore le manque d’équité dans la dernière orientation donnée par le Conseil municipal qui vise la mise en place d’une taxe sur l’immatriculation, dans le but d’éponger le déficit de de 10 millions de dollars de la société de transport de l’outaouais, et ce, sans améliorations de services.

 

Cette orientation demande aux automobilistes gatinois de payer 60 $ de plus dès le renouvellement de leur immatriculation l’an prochain. À cette somme s’ajoutera un montant additionnel de 30 $ à leur facture en 2026. Si cette décision d’imposer cette taxe sur l’immatriculation est confirmée à la prochaine séance du conseil municipal, Gatineau sera la première ville à se faire valoir de ce droit octroyé par l’adoption du projet de loi 39 par l’Assemblée nationale du Québec.

Cette décision du conseil municipal s’est faite tellement vite sans attendre la concertation avec les autres villes. Il faut noter que l’Union des municipalités du Québec continue le dialogue avec Québec pour trouver une solution au déficit des sociétés des transports du Québec. Il faut noter aussi que c’est maintenant que les villes contestent les frais « prohibitifs » qui doivent être versés à la Société d’assurance automobile. Ces frais ne faisaient même pas partie des discussions qui ont eu lieu autour de la table du Conseil municipal de Gatineau.

Sur le terrain, les citoyens ne comprennent pas la rapidité de cette décision. Du jour au lendemain, dès que le pouvoir de taxer a été donné par Québec, la machine de taxation municipale s’est mise en place.

Peu d’analyse d’autres options pour éponger le déficit de la STO

Il faut se demander si le Conseil municipal a soulevé toutes les pierres avant d’imposer cette taxe comme réponse au déficit de la STO. Avant de chercher à hausser les taxes pour les propriétaires d’automobile gatinois dans le but d’éponger le déficit de la STO, le conseil n’a même pas pris le temps d’étudier d’autres options.

  • La STO pourrait optimiser ses dépenses, car les dernières mesures de rationalisation des dépenses remontent à 2015.
  • Les recommandations à venir provenant des audits de toutes les sociétés de transports du Québec lancé par la Ministre Geneviève Guilbault pourraient aider à éponger le déficit.
  • Les recommandations de la semaine d’étude de budget 2025 par le Conseil municipal est une période de priorisation des dépenses.
  • La Ministre Geneviève Guilbault a récemment invité les villes à la table de discussion pour discuter de la manière d’éponger les pertes de revenus tarifaires liées à une diminution de l’achalandage depuis la pandémie.
Les Gatinois propriétaire de véhicule automobile sont essoufflés et ont besoin de réponses

Je me range du côté des Gatinois qui ont été surpris par cette taxe en lisant les journaux. Ils n’ont pas été consultés, ni été préparés, ni eu le temps d’être impliqués dans les discussions.

 

Je me range du côté de la mère de famille infirmière qui a un horaire de travail de nuit et qui a peut-être besoin d’une 2ème voiture pour que son conjoint dépose les enfants à l’école. Et ce travailleur saisonnier qui plante des arbres et qui a peut-être besoin de la 2ème voiture quand il s’absente de sa famille. Que dire de ce nouvel arrivant étudiant qui a besoin d’une voiture car il vit à Buckingham et n’a pas un transport en commun efficace pour aller étudier à l’UQO.

 

La période inflationniste que traversent les Gatinois exige une révision des dépenses et une autre manière d’exercer le leadership dans la gestion des dépenses.

Une fois élue dans le poste de mairesse de Gatineau, je vais rapidement travailler avec le Conseil municipal pour proposer au Conseil d’administration de la STO des éléments qui aideront à la gestion innovante et à l’optimisation de leurs dépenses. Mon objectif est de promouvoir la transparence, la consultation et l’implication des citoyens dans les décisions qui les affectent directement.

 

Le principe d’utilisateur-payeur ou de pollueur-payeur pour financer la STO?

On connait le nombre de propriétaires de véhicules automobiles à Gatineau, mais nous ne connaissons pas le nombre de Gatinois qui utilisent le transport en commun, surtout les caractéristiques spécifiques de ces derniers.

Par solidarité, les programmes d’accessibilité au transport en commun doivent continuer pour les personnes dans le besoin. Cela permettrait la révision des tarifs pour une bonne utilisation du principe d’utilisateur-payeur pour les infrastructures routières.

Le principe du pollueur payeur a été utilisé comme justificatif de la taxe sur l’immatriculation. Cependant, le Conseil municipal a oublié que les propriétaires des véhicules électriques contribuent déjà à l’effort de diminution des gaz à effet de serre.

Le Conseil municipal a oublié que les Gatinois payent déjà le transport en commun sur leur compte de taxe municipal. J’en paye personnellement 837.37$ pour cette année 2024. En fin de compte, une transition écologique réussie sera celle qui est soutenue par tous les citoyens, et non imposée à eux.

Il faut que les dépenses pour la transition écologique soient un effort équitable pour toute la population de Gatineau, en réponse aux orientations de notre plan climat. Pour continuer cet effort, nous devons nous assurer que les investissements dans la transition écologique soient basés sur un équilibre entre la charge fiscale pour le citoyen et l’effort d’optimisation des dépenses de la ville dans différents services.